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L'enfant trouvé


Texte intégral du procès-verbal rédigé par Nicolas Lépine, garde-champêtre à Meaux.

L'an mil huit cent quarante-six, le trente avril, cinq heures du soir, nous, Maire de la commune de Meaux, Canton de Lamure, arrondissement de Villefranche (Rhône) ayant été informé qu'un enfant était déposé dans un champ au lieu-dit de Cotevert, Commune de Meaux, nous nous sommes sur le champ transporté et dans un sillon de labourage à dix-huit centimètres environ de profondeur, nous avons vu un enfant nouveau-né de l'âge d'environ quinze à vingt heures enveloppé d'un mauvais mouchoir de poche à carreau bleu et blanc et le corps en partie couvert de terre, nous l'avons fait enlever et nous l'avons reconnu de sexe féminin nous avons inscrit l'enfant sous les noms et prénoms de Claudine Marie Philomène ... et nous avons ordonné qu'il fût remis à Jeanne Marie Terrier, veuve Favre domicilié au Bourg de Meaux laquelle s'est chargée de le nourrir sous notre surveillance jusqu'à réclamation des autorités de quoi nous avons dressé acte en présence de Jean-Marie Rollin, cultivateur âgé de trente six ans et de Jean-Baptiste Perras âgé de quarante-deux ans , les deux domiciliés en la Commune de Meaux qui nous ont assisté à la découverte de l'enfant et qui ont signé avec nous le présent procès-verbal après que lecture de tout le contenu leur a été faite, non le sieur Perras qui a dit ne le savoir faire.

Signé Rolin          Signé Favrichon.

 

Quelques mois plus tard, l'enfant trouvé retrouve sa mère et son grand-père, ainsi qu'il est précisé dans un second procès verbal.
Par la suite, aucune trace de cet enfant n'apparaîtra à l'Etat-civil, ni son décès éventuel, ni son mariage.
Par devant nous, Simon Favrichon, Maire de la commune de Meaux, Canton de Lamure (Rhône) s'est présentée la nommée Jeanne-Marie Terrier, domiciliée au Bourg de Meaux, laquelle nous a remis l'enfant trouvé dans un champ le trente Avril dernier et que nous lui avions remis et confié à ses soins.
Nous avons reconnu que (illisible) ... que la dite Jeanne-Marie Terrier en a été dépositaire elle a eu un soin particulier soit en la nourrissant (illisible) ... de la mamelle, soit en la traitant dans les infirmités et maladies qu'il a eu , nous reconnaissons que l'enfant, sans être totalement guérie est encor dans un état de malaise, nous donnons par le présent décharge à la dite Jeanne-Marie Terrier et nous le remettons entre les mains du sieur Jean-Louis Sapaly, père de la mère, de cet enfant lequel le reçoit puis prodiguera tous les soins que la qualité de père et l'Etat de l'enfant exigent, en indemnisant la dite Jeanne-Marie Terrier pour les dépenses et soins qui demeurent fixés à la somme de cinquante-cinq francs, ainsi Clos et signé par nous et le dit Jean-Louis Sapaly, la dite Jeanne-Marie Terrier ayant refusé pour ne le savoir faire, le vingt-trois Juillet Mil huit cent quarante-six.

Signé Sapaly          Signé Favrichon.

 

(L'orthographe et le ponctuation du texte ont été respectées)

 

Extrait du second procès verbal.

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